Outre les trois chioukhs de la salafia, deux membres du Parti socialiste unifié, Saddik Kabbouri et Mahjoub Chennou, ont également bénéficié de la grâce royale à l’occasion de la fête d’Al Mawlid. Connus pour leur dynamisme à Bouaârfa, les deux syndicalistes de la CDT étaient de toutes les marches et autres sit-in organisés dans cette région limitrophe de l’Algérie pour dénoncer la cherté des produits de consommation et des factures d’électricité. Ce dynamisme leur a valu des condamnations, le 26 juillet dernier par la Cour d’appel d’Oujda, à des peines de 2 ans, pour Kabbouri, et 18 mois pour Chennou. Le verdict avait été annoncé suite à une accusation pour participation, le 10 mai 2011, à une « manifestation illégale » et « l’usage ou l’incitation à l’usage de la violence contre les forces de l’ordre ».
Mobilisation
A l’instar de Kabbouri et Chennou, l’ex-champion de boxe Zakaria Moumni a bénéficié de la grâce royale. Ce sportif de haut niveau, détenu depuis 17 mois pour une affaire d’ « escroquerie », a profité du soutien de la FIDH (Fédération internationale des droits de l’Homme). Décembre dernier, l’ONG sollicitait, par écrit, l’intervention du roi Mohammed VI pour libérer le boxeur. « Il est évident que la détention de Zakaria Moumni est arbitraire et que sa libération immédiate et inconditionnelle s’impose (…) »,lit-on dans la lettre de la FIDH. Dans des déclarations rapportées par l’AFP, juste à sa sortie dimanche de la prison de Salé, le boxeur ne cache pas sa joie : « Je sens que je suis né de nouveau. Je suis heureux, très heureux. Je vais retrouver ma femme et ma famille. Je vais retrouver ma vie, de nouveau ». Moumni n’est pas le seul à avoir profiter de cette délivrance ; il y a aussi Khalid Ouadghiri. En juillet 2010, l’ancien banquier avait en effet été condamné par contumace à 15 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 5 000 dirhams pour « complicité de faux et escroquerie » . Il est aujourd’hui libre. La page est tournée.
le 07/02/2012
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